Numérique / Territoires

3 principes et 24 propositions pour l’avenir des smart cities Avril 2017

Le député Luc Belot a remis, le 18 avril 2017, son rapport au Premier ministre pour passer « De la Smart City au Territoire d’Intelligence(s) ». L’objectif de l'élu de Maine-et-Loire : réaffirmer le rôle des collectivités territoriales comme tiers de confiance, garantes de l’égalité et créatrices de lien social. Missionné le 15 novembre dernier, le parlementaire a mené plus de 170 auditions, visité 17 territoires, rencontré 53 entreprises, dont 17 start-up.

Si l’ex-maire adjoint à l’éducation d’Angers reconnaît qu’il n’y a pas de modèle unique, il préconise cependant trois principes directeurs.

Le premier concerne la mise en place d’une meilleure gouvernance entre élus et administrations, en y associant l’enseignement supérieur et les acteurs économiques pour « sortir des politiques de silos ».

Le deuxième attire l’attention sur la nécessaire maîtrise des données, des outils, des applications et logiciels, en s’attachant à la standardisation (notamment l’interopérabilité et la réversibilité des solutions), gage de « souveraineté ».

Le troisième rappelle l’objectif d’inclusion voire « d’empowerment » des habitants pour éviter la triple fracture numérique, territoriale et sociale.

Pour des infrastructures neutres

Plusieurs mesures sont proposées : créer un service public local de la donnée ; redonner aux EPCI une compétence économique pour qu’ils accompagnent les innovations territoriales ; réduire le risque juridique de la commande publique innovante ; favoriser les mutualisations entre collectivités (notamment à l’aide de l’offre de conseil de la CDC, du CGET, du SGMAP) ; enfin, multiplier les formations des décideurs pour faciliter la numérisation des services publics locaux.

Côté réseau, la proposition 14 recommande que les nouvelles infrastructures puissent être le support de plusieurs usages « au moins trois pour favoriser le ROI ». Et que l’investissement initial corresponde à l’adaptabilité de ces infrastructures, en particulier sur : la neutralité technologique ; le caractère bidirectionnel du réseau ; le volume des informations échangées.

Concernant les données, la proposition 2 appelle à l’établissement d’une norme pour les data « les plus utiles : transport, énergie et adresses ».

Rien de fondamentalement nouveau, mais ces 130 pages offrent un état de l’art des projets existants, des principaux freins et leviers à l’industrialisation des solutions, avec un accent mis sur le pilotage territorial et les perspectives économiques. Le marché mondial est en effet estimé entre 400 et 1 600 Md$ à l’horizon de 2020.