Numérique / Territoires

De nouvelles fréquences pour la 5G : oui, mais dans quelles conditions ? Janvier 2019

L'Arcep analyse actuellement les réponses apportées dans le cadre de la consultation publique lancée en fin d'année 2018, en vue de définir le cadre dans lequel les bandes de fréquences nécessaires à la 5G seront attribuées courant 2019.

Si les perspectives technologiques sont prometteuses, le caractère encore très exploratoire du développement et des usages de la 5G a conduit l'Avicca à articuler sa réponse selon trois axes principaux :

  • le premier repose sur la conviction que les applications, viabilités technologique et économique, usages effectifs... de la « 5G » restent beaucoup trop imprécis pour pouvoir estimer des durées / ampleurs / intensités de déploiement des réseaux, et en déduire les obligations à rattacher aux attributions des fréquences correspondantes. Un cadre trop figé et/ou qui s’appliquerait sur une durée trop longue ne procurerait pas la souplesse nécessaire aux évolutions fortes que connaîtra immanquablement le bond technologique escompté, tant pour les acteurs économiques que pour les territoires concernés ;
  • le deuxième a trait aux obligations de couverture et délais de déploiement : l’expérience des générations technologiques précédentes a en effet montré les décalages importants qui pouvaient se creuser entre les secteurs urbains et les zones moins denses. La moindre qualité - voire l’absence de service -renforcent le sentiment de relégation de territoires qui cumulent les difficultés d'accès aux nouvelles technologies. Le changement de paradigme opéré avec le « New Deal mobile » doit ainsi trouver son prolongement avec la 5G, en fixant des rythmes et niveaux de déploiement qui ne nécessiteront pas de dispositif de rattrapage complémentaire ;
  • le troisième impose que le recours à la bande 3,5 MHz, actuellement utilisée notamment pour le HD et le THD radio, ne soit envisagé qu'à condition d'une prise en charge intégrale par les bénéficiaires de cette libération de fréquence des coûts de migration vers une nouvelle bande de fréquences, étant entendu que cette migration ne se fasse pas aux dépens d'une baisse des niveaux de services proposés actuellement.