Des Fab Labs aux Ateliers de fabrication numérique Novembre 2014
La DGE a commandé en 2013 un rapport sur le phénomène connu sous le nom des « Fab Labs ». Ce terme est en fait le label d’un ensemble plus large, les ateliers de fabrication numérique (AFN).
Le rapport, après un bref rappel historique sur l’émergence de ces lieux, identifie et dresse une typologie de ces AFN : combien sont-ils ? Qui les porte ? Quels sont leurs objectifs ? Quel est leur modèle économique ? Qu’apportent-ils ?
Ces lieux ont quelques points en commun : ils disposent tous d’outils de fabrication à faible coût (dont l’imprimante 3D est emblématique), ils recherchent l’entrée de publics multiples et différents pour favoriser l’innovation, ils rejettent le système du brevet et s’appuient sur une communauté virtuelle large mais surtout une communauté physique locale.
Ces lieux rendent des services autour de l'innovation, de l'apprentissage et de l'éducation. Ces services rendus rentrent dans le champs des externalités positives et dans de nombreux cas, ne pouront pas rentrer dans le sytème marchand et doivent donc être soutenu financièrement pour continuer d'exister.
Les ateliers français par comparaison aux étrangers sont davantage centrés vers l’apprentissage et l’accompagnement alors que leurs homologues étrangers sont plutôt orientés vers la production et l’innovation. Pourtant note le rapport, les ateliers professionnels, sous-ensemble des AFN, sont en plein essor.
L’avenir des AFN n’est pas, loin s’en faut, déterminé, ni même assuré. Ils risquent, faute de financements publics, de se spécialiser en 4 grands types (les espaces militants alternatifs, des espaces commerciaux rentables, des ateliers au sein de grandes entreprises et des ateliers insérés dans des centres universitaires) et perdre ainsi une de leur caractéristique essentielle qui les fondent : la diversité des acteurs qui les fréquentent. Il faudra donc accompagner et installer volontairement au sein d’un écosystème favorable, ces Ateliers de fabrication numérique.
