Numérique / Territoires

Internet, téléphone et télévision : pas de rupture, toujours des fractures Janvier 2011

Le rapport annuel du CREDOC sur la diffusion des technologies de l'information et de la communication dans la société française est l'occasion de mesurer les tendances longues, les émergences, voire les ruptures dans l'accès et l'usage des TIC.

Sans surprise, les tendances longues sont à l'oeuvre pour toutes les problématiques d'accès : augmentation continue du taux d'équipement en ordinateur (faible hausse de 2%), du taux d'accès à internet (pour atteindre 71%) ; quasi stagnation pour l'accès à la téléphonie, mobile et fixe, multiplication des modes d'accès à la télévision.

Les évolutions sont évidemment plus rapides pour les usages : explosion pour les réseaux sociaux, augmentations continues pour tous les usages d'internet fixe (accès à la télévision...), ainsi que pour les SMS. Les smartphones font enfin décoller l'internet, mais pas la télévision sur mobile.

La croissance de tous les indicateurs d'accès et d'usage rendent d'autant plus préoccupant le constat persistant sur les fractures numériques. L'âge, le niveau de diplôme et les revenus créent toujours des disparités gigantesques sur l'accès.

Moins de la moitié des personnes dont les revenus sont inférieurs à 1.500€ par mois sont équipées, alors que plus de 90% des personnes vivant dans un foyer dont les revenus mensuels dépassent 3.100€ le sont.

A noter la quantification d'une problématique ressentie sur les territoires : la demande d'augmentation des débits.

Le taux d'insatisfaits augmente de 8% en deux ans et atteint même 52% en zone rurale.

On peut noter que la proportion d'insatisfaits dépasse dès 2010 le pourcentage de lignes (27%) qui bénéficient de 2 Mbits ou moins. Au train où vont les équipements (télé HD, 3D, appareils photos 12 Mpixels, ...) et les usages (usages simultanés, augmentation du temps passé...), le bon vieux fil de cuivre, après avoir permis le développement d'internet, n'a pas fini de faire des insatisfaits.

(sur le site de l'Arcep)