Numérique / Territoires

Orange positionne son prix du très haut débit Février 2007

Pour son expérimentation, France Télécom était parti d'un prix très élevé, 70 euros, agrégeant un niveau de services important. Pour le lancement commercial, il était impossible de ne pas tenir compte des annonces de Free, d'où un positionnement à 48 Euros, avec des options pour monter en gamme (plus précisément, en base, 44,90€ par mois, pour un débit de 100Mbits en download, 10 Mbits en upload, plus 3 €/mois pour la LiveBox en version fibre). La stratégie marketing martelée correspond aux intérêts stratégiques : l'ADSL est très bien pour les usages courants, la fibre est pour le haut de gamme. En effet, pas question de ruiner la paire de cuivre et ses revenus récurrents.

Symétriquement, l'intérêt de Free est tout autre : organiser une migration massive et rapide sur une nouvelle infrastructure, avec un prix facial identique à l'ADSL de 30 euros, là où il est possible de construire un nouveau réseau à un coût relativement bas.

L'offre d'Orange sera disponible le 1er mars sur les réseaux construits pour l'expérimentation à Paris et dans les Hauts-de-Seine, puis étendue sur les sites du “prédéploiement”(immeubles de Clichy la Garenne, Levallois, Neuilly-sur-Seine, Poitiers, Marseille, Lille, Toulouse et Lyon).

France Télécom annonce “une liberté totale de choisir son opérateur (une fois l'immeuble câblé par Orange)”. Ce qui paraît pour le moins étrange, voire mensonger, à moins que, dans le plus grand secret, les opérateurs aient signé un accord pour utiliser la fibre de FT .