Numérique / Territoires

Orange précise sa mise en oeuvre du FTTH Avril 2015

Orange poursuit ses annonces de couverture FTTH en listant neuf sites "100% fibre" d'ici fin 2016 (Bayonne, Brest, Caen, Lyon, sept communes de la Métropole européenne de Lille - Villeneuve d'Ascq, Marcq-en-Barœul, Wasquehal, Lezennes, La Madeleine, Lambersart, Mons-en-Barœul -, Metz, Montpellier, Nice et Paris).

Cette appellation avait été employée à Palaiseau pour indiquer que tous les logements et locaux professionnels étaient raccordables (sauf cas de refus d'accord du syndic ou de la société HLM).

Le communiqué précise également que "partout où la fibre est déjà déployée, Orange proposera systématiquement, à partir de mai 2015, ses offres Fibre aux clients éligibles grand public, lorsqu’ils viendront chez Orange ou lors d’un changement d’offre". Concrètement, cela signifie qu'Orange n'y proposera plus le DSL. La différence avec Palaiseau, c'est que dans cette ville Orange ne propose plus du tout le cuivre, y compris pour ceux qui ne veulent que du téléphone classique.

On notera la persistance du refus de communiquer sur un objectif de présence d'Orange sur les RIP FTTH, avec l'unique évocation des déploiements en fibre par Orange et les solutions de montée en débit ou satellite "en lien avec les collectivités locales".

En audition à l'Assemblée nationale le 7 avril, en réponse aux questions pressantes de députés, le Président de l'opérateur historique a toutefois indiqué que  "Orange n’a par ailleurs aucune réticence de principe vis-à-vis de l’achat de lignes produites dans le cadre des RIP : ces décisions interviennent au cas par cas". Il a également précisé que 600 millions d'euros avaient été provisionnés pour répondre à des appels d'offres de collectivités, en visant 35% de parts de marché.

Au Sénat le 15 avril, le Ministre en charge de l'économie a de son côté précisé qu'il allait voir les opérateurs dans dix jours "pour leur demander de jouer le jeu et de participer aux réseaux d'initiative publique", ajoutant "vous pouvez me faire confiance pour mettre la pression sur les opérateurs, notamment l'opérateur historique, qui doit remplir sa mission plutôt que de se mêler d'opérations de marché, alors qu'il a parfois insuffisamment investi dans des équipements français, l'État saura lui rappeler qu'il est actionnaire".