Numérique / Territoires

Pas essentiels, les télécoms ? Mars 2020

Télédiagnostic, télétravail, télé-enseignement, téléservices administratifs, maintien du lien social à distance, sans parler des loisirs domestiques que sont les jeux en ligne, la vidéo à la demande et la télévision : les réseaux télécoms sont plus que jamais indispensables en ces temps de confinement.

La période de crise que nous traversons met en lumière ce que l’Avicca répète depuis le siècle dernier : le numérique pour tous est une nécessité en zone urbaine comme en milieu rural. Les nombreux urbains qui se sont confinés à la campagne, pour y trouver refuge à défaut d’y trouver du réseau fixe et mobile de qualité, sont aujourd'hui à leur tour particulièrement sensibilisés à cette problématique ancienne.

La crise sanitaire met en évidence les limites capacitaires des réseaux et des plateformes de contenus, dont les ENT ne sont qu’un exemple parmi tant d'autres. Il faut donc poursuivre le renforcement de nos réseaux fixe et mobile. Et cela implique de qualifier l’activité des opérateurs télécoms d’« essentielle », y compris pour les acteurs qui ne sont pas déjà reconnus d’importance vitale (OIV).

« Sans une telle reconnaissance, les fournisseurs essentiels n’accepteront pas de livrer ou d’intervenir auprès des opérateurs télécoms et de leurs prestataires, et la poursuite de l’activité́ sera compromise », alerte Patrick Chaize. Le sénateur de l’Ain et président de l’Avicca a adressé, ce 24 mars, un courrier identique pour interpeller les quatre membres du gouvernement en charge du dossier : Jacqueline Gourault, Julien Denormandie, Agnès Pannier-Runacher et Cédric O, respectivement ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, ministre de la ville et du logement, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie et des finances, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie et des finances en charge du numérique.