Numérique / Territoires

Tarification : ni caporalisation, ni balkanisation pour le FTTH Avril 2015

Alors que le Sénat va débattre d'un éventuel encadrement des tarifs des réseaux d'initiative public par l'ARCEP, le Président du régulateur des communications électroniques précisait début avril au colloque de l'AVICCA qu'il y avait deux écueils à éviter en la matière, la balkanisation et la caporalisation. Autrement dit, l'ARCEP veut une harmonisation, mais ne va pas publier un tarif unique. "Il faut laisser une liberté commerciale et une certaine marge de manœuvre aux collectivités", a précisé Sébastien Soriano, mais "cela doit avoir une limite, car si l’on va trop loin dans un certain nombre de réductions qui sont faites, premièrement on va rendre difficile voire impossible la rentabilisation de ces réseaux d’initiative publique - pour la part qui est rentabilisable - et, deuxièmement, il y a un risque majeur de destruction de l’ensemble de la valeur du très haut débit sur l’ensemble du territoire". En complément, il a justement rappelé que l'ARCEP allait "lancer un chantier extrêmement structurant sur la tarification du cuivre, qui est un des piliers majeurs de la régulation des télécoms, de manière à ce que cette tarification du cuivre soit mieux coordonnée avec celle du très haut débit et incite donc au déploiement des réseaux".

Ces propos faisaient écho au discours introductif du Président de l'AVICCA : "Trois acteurs majeurs investissent aujourd’hui dans le fixe, Numericable SFR, Orange, et les collectivités, avec l’Etat à leur côté. Cela dessine la base d’un accord à trouver : la valorisation effective de cette nouvelle infrastructure." Yves Rome avertissant toutefois les grands opérateurs : "Il ne faudrait pas que l’un dise que son réseau vaut ce qu’il vaut, mais que les nôtres devraient être achetés 30% moins cher. Et il ne faudrait pas qu’un autre continue à jouer la grande muette".

Ni caporalisation, ni balkanisation, ni braderie, ni renvoi de la commercialisaiton aux calendes grecques... Le terrain de jeu est ainsi balisé en théorie, reste à le traduire en chiffres.