Numérique / Territoires

TNT en Ile-de-France : utiliser la ressource pour les télévisions locales et régionales Janvier 2006

Le CSA a organisé une consultation publique sur l'utilisation de la TNT pour la télévision locale en Ile-de-France, qui se termine le 6 janvier.

L'Avicca souligne à cette occasion l'urgence de reprendre l'attribution de fréquences analogiques aux télévisions locales partout en France et de trouver parallèlement un nombre de places suffisant en numérique, qui ne peut être limité à un seul canal par agglomération pour des raisons de pluralisme.

En Ile-de-France, la ressource hertzienne disponible doit permettre de répondre à deux enjeux territoriaux : le territoire francilien comme un tout, et les territoires de vie d'échelle intermédiaire, dont la ville de Paris. Pour cela, il faut conjuguer le régional et le local, et additionner l'analogique et le numérique.

Pour cela il faut utiliser toutes les fréquences disponibles. Les études menées à l'initiative de l'union des Télévisions Locales de Service Public ont montré qu'il existait des canaux. Mais il ne faut pas qu'ils soient préemptés par des acteurs économiques puissants au détriment d'un outil télévisuel qui est au service de la proximité. Faut-il encore rappeler l'exigence de renforcer le lien social après les événements tragiques de cette fin d'année ?

Il ne saurait en particulier être question d'affecter le canal 37 à un autre usage, comme la télévision sur mobile, malgré les pressions qui s'exercent sur le CSA en ce sens. Ce canal a fait l'objet d'une planification et d'une initialisation ; l'utilisation d'autres canaux repousserait de plusieurs années le démarrage effectif des télévisions régionales. De plus il est fondamental que les antennistes réalisent les travaux de changements de filtres dans les immeubles collectifs d'Ile-de-France en tenant compte dès à présent de ce nouveau canal. Il sera très difficile de convaincre les collectifs de réinvestir dans des réaménagements d'antennes quelques mois après les travaux en cours pour recevoir les multiplex 1 à 6. Tout atermoiement sur le choix du canal 37 pour les télévisions régionales ruinerait les possibilités de réception, et donc la viabilité des chaînes à venir.

Paris, le 5 janvier 2006

Martial GABILLARD

Président