Numérique / Territoires

Un dossier chaud : les télévisions locales le resteront-elles ? Février 2008

Le Groupe Hersant Media est présent dans plusieurs chaînes locales (Grenoble, Troyes, Orléans, Nîmes, Alsace, Caen et la région parisienne).

Il a annoncé le 15 janvier 2008 son intention d'unifier les grilles de programme, avec la diffusion simultanée de nouvelles tranches qui n'ont plus rien de local.

Téléachat, série, documentaire, film le dimanche soir, programme pour les jeunes, humour... les émissions nationales occuperont l'essentiel de l'antenne. Il reste quand même des tranches locales, mais étroitement formatées : tout images de 4 minutes, séquence lue par un animateur de 4 minutes, etc. Les décrochages locaux seront en même temps : tout le monde à l'heure francilienne !

Il pourrait y avoir un petit hic du côté du CSA, puisque cela ne correspond guère aux dossiers qui ont été approuvés et à la philosophie sur la prépondérance des programmes locaux.

Si le régulateur laissait passer, ce serait le signal à une restructuration de l'ensemble des chaînes locales, dont l'économie est toujours difficile, pour aller vers la création d'une nouvelle chaîne gratuite nationale de la TNT. Surtout au moment où une vingtaine d'appels à candidatures sont lancés un peu partout en France.

Toutes les chaînes de GHM devraient changer de nom pour comporter CAP dans l'intitulé. La chaîne parisienne, sur le câble, s'appellait déjà Paris CAP, pour capitale... Difficile de mieux signifier que la tête sera à Paris.

En tout cas il y a un point où le groupe a cherché à rester couvert par le CSA : dans une délibération du 4 décembre 2007, le régulateur a prescrit aux chaînes "de ne pas diffuser de programmes pornographiques comportant des images de relations sexuelles non protégées par le port du préservatif" ; et l'émission nocturne des vendredi et samedi soirs sur les chaînes du groupe s'appellera "CAP HOT".