Numérique / Territoires

Deux grands acteurs du câble Mars 2005

Pratiquement à égalité, deux acteurs vont se partager l'essentiel du marché français du câble, avec chacun environ 1 800 000 abonnés.

Le regroupement UPC/Noos est fortement présent en Ile-de-France, et assez dispersé ailleurs. Sa force réside dans sa taille européenne, qui lui permet des économies d'échelles sur les matériels et logiciels d'exploitation (au niveau des programmes tv, les marchés sont plutôt nationaux). UPC est filiale indirecte d'un groupe US, Liberty Media, qui s'est construit dans le câble, mais se développe aujourd'hui sur supports et chaînes.

L'autre structure, dénommée provisoirment peut-être Ypso France, sera fortement présente dans les principales métropoles régionales, avec des plaques assez homogènes dans l'Ouest, le Nord et Rhône Alpes. Elle est détenue principalement par un fonds d'investissement, Cinven (50,01)%, qui n'est pas spécialisé dans les communications électroniques et l'audiovisuel, allié à Altice (10,01%) qui avait notamment repris Est Vidéocommunications et est présent en Suisse, Belgique et Luxembourg. Canal+ garde 19,99% de la structure, notamment pour s'assurer que ses positions sur la télévision payante sont sauvegardées sur ce support. France Télécom garde également 19,99%, mais a vocation à se désengager.

Bien évidemment, il existe déjà des interrogations sur une ultime étape qui fusionnerait tous les opérateurs. Structurellement, UPC, industriel du secteur, tient la corde devant Cinven, fonds d'investissement qui a vocation à se désengager. Mais il faut d'ici là que chacun fasse la preuve de sa capacité à réussir la fusion actuelle et à se développer dans un contexte plus concurrentiel (TNT, adsl...).

En dehors de ces structures nationales, il existe des structures locales, notamment des régies et SEM, qui jouent la carte de la proximité, avec de forts taux de pénétration, et souvent des synergies avec d'autres métiers (distribution d'électricité) pour se rentabiliser.