Numérique / Territoires

Distribution de cacahuètes sur les tv locales Mars 2005

Depuis le 1er janvier 2004 le secteur de la distribution est ouvert à la publicité sur les tv locales et les chaînes thématiques, le secteur de l'édition aux chaînes du câble et du satellite, et celui de la presse à la télévision en général. Résultat des courses (selon TNS Media Intelligence) :

  • 74,9 millions d'euros de pubs de presse sur les chaînes hertziennes nationales, dont plus de 55% pour TF1
  • 7,9 millions de pub de presse et 2 de pub d'édition sur les chaînes thématiques
  • 8 millions de pub de distribution sur les chaînes thématiques et locales

Sur ce dernier chiffre la répartition exacte n'est pas connue, mais on peut estimer que moins d'un million d'euros a concerné les régies des chaînes locales (donc encore un peu moins pour les chaînes elles-mêmes).

Quand on sait que la grande distribution a dépensé 2 262 millions d'euros en pub en 2004, il est clair que ce secteur attend de pouvoir toucher de plus larges audiences pour investir vraiment. Et bientôt, dès 2007, la manne aura le droit d'arroser les grandes chaînes hertziennes, analogiques et numériques.

D'ici là, les tv locales devront arriver à présenter une offre commune pour intéresser les annonceurs. L'année dernière, un mandatement national de 20 chaînes d'initiative publique a vu le jour. Une nouvelle structure, TLR, s'autoproclame comme la régie des chaînes locales, avec comme actionnaires majoritaires la Socpress et Lagardère, plus un strapontin pour les chaînes de la PQR qui n'appartiendraient pas à ces groupes et voudraient surveiller les opérations. Il n'est pas sûr que les autres s'y retrouvent, tant du côté service public local que de ceux qui ont obtenu des fréquences hertziennes contre une candidature PQR. Des manœuvres qui pourraient pénaliser les chaînes, en particulier celles qui ont absolument besoin de la publicité nationale, c'est-à-dire toutes les chaînes privées, aujourd'hui déficitaires.