Numérique / Territoires

Dividende numérique : priorité au très haut débit Septembre 2007

Le dividende numérique fait l'objet de toutes les convoitises. L'Arcep a lancé une consultation publique à ce sujet, à laquelle l'Avicca vient de répondre.

On peut utiliser une fréquence hertzienne pour rendre du temps de cerveau humain largement plus disponible à la publicité grâce à la haute définition ou bien pour développer un réseau de communications électroniques qui permette à ces mêmes cerveaux d'un territoire d'échanger avec le monde entier.

L'emploi du dividende numérique, libéré par l'extinction de la télévision analogique, revêt une importance particulière pour développer le très haut débit. En effet, les caractéristiques des bandes de fréquence en question permettent à la fois une bonne pénétration dans les bâtiments et de longues portées. La rareté de la ressource oblige à faire des choix.

Dans les débats en cours, les collectivités ne veulent pas servir de force d'appoint à un lobby contre un autre. Après avoir payé la licence à l'Etat, et une fois les zones rentables écrémées, tous les secteurs savent se tourner vers les collectivités pour financer la couverture "pour tous".

La prise de conscience de l'impact des réseaux de communications électroniques sur les territoires a conduit les collectivités à investir massivement dans les réseaux de collecte, la desserte des zones d'activité et des services publics, le comblement des trous de couverture du haut débit ou de la téléphonie mobile. La problématique du très haut débit, fixe et mobile, représente un nouveau défi, beaucoup plus coûteux.

L'utilisation des bandes de fréquences les plus adaptées à la couverture du territoire, dans cette longue transition vers le très haut débit, permettra d'aller plus vite avec moins de financements publics. Aussi les "fréquences en or", doivent être affectées en priorité à des réseaux permettant une multiplicité d'usages et une symétrie potentielle des flux, en prenant des mesures fortes pour permettre l'interopérabilité. Mais les objectifs de couverture et les procédures d'attribution seront aussi déterminants : les critères d'aménagement du territoire doivent être déterminants, et non le prix des licences.

Paris, le 17 septembre 2007

Martial GABILLARD

Président de l'AVICCA