Numérique / Territoires

L'Avicca souscrit à l'idée d'une révision du schéma d'extinction de l'analogique Avril 2009

L'Assemblée générale de l'Avicca du 25 mars a examiné le processus d'extinction de l'analogique et s'est émue de l'état d'impréparation du dossier :

  • la couverture de certains départements ne sera assurée qu'à 91%. Est-il possible de couper un service utilisé quotidiennement sans aider les foyers les moins aisés pour passer au satellite, et pas seulement ceux exonérés de redevance ?
  • le problème est plus sensible que pour la fracture du haut débit, que les collectivités connaissent bien :
    • il ne s'agit pas d'accéder à un service meilleur, mais d'en supprimer un qui existe déjà,
    • les deux tiers des ménages ont un ordinateur, mais presque tous ont la télévision,
  • contrairement à une disposition de la Loi de Modernisation de l'Economie, les cartes de couverture finale de la TNT ne sont toujours pas publiées par le CSA, ce qui rend impossible l'identification des futures zones blanches, donc l'incitation individuelle à passer sur le satellite ou la recherche de solutions collectives de réseaux alternatifs,
  • tout le début du processus a pris du retard, mais les échéances d'extinction sont restées les mêmes.

Une disposition législative, adoptée sans concertation, « permet » aux collectivités de combler les trous de la TNT, mais elle n'est assortie d'aucune mesure nationale d'aide aux territoires les moins denses. Les carences du dispositif ne doivent pas être rejetées sur les territoires ruraux.

L'Avicca a obtenu des rendez-vous au Comité stratégique pour le numérique, au Ministère de la Culture et au Secrétariat d'Etat au numérique pour faire entendre les préoccupations des élus locaux ; elle attend la réponse du CSA et du GIP France Télé Numérique, dont le Président vient de tirer la sonnette d'alarme.

Il est clair que l'analogique doit être éteint au plus tôt, à la fois pour éviter les double diffusions, et pour utiliser les fréquences du dividende numérique pour l'aménagement du territoire. Mais tenter de précipiter le mouvement, dans cet état d'impréparation, ne peut que retarder la mise en œuvre effective.

Paris, le 8 avril 2009

Yves ROME

Président de l'AVICCA

Contact : Patrick Vuitton, Délégué général