Numérique / Territoires

Le câble, entre la tourmente et le regain d'intérêt Février 2007

Les problèmes de qualité de service du câble atteignent un tel niveau que la presse, la DGCCRF, les associations de consommateurs et beaucoup de collectivités interviennent. Il est difficile de croire que ces problèmes ne créent pas de désabonnements, ni que la commercialisation ne souffre pas de cette image négative.

Dans le même temps, la course au très haut débit relance une dynamique de compétition par les infrastructures.

Trois FAI se partagent l'essentiel de l'ADSL sur le réseau de France Télécom, avec un câble marginalisé à moins de 5% de part de marché sur son réseau propre. Le réseau “mutualisé” par la force du dégroupage a gagné la bataille du haut débit, et on imagine mal que puissent co-exister quatre réseaux très haut débit, même dans les zones denses....

Dans cette situation, tout est possible. Les rumeurs de la volonté de rachat de Iliad/Free par Cinven, le fonds propriétaire de Numericable Noos, vont dans ce sens. On peut aussi imaginer qu'Iliad ou Neuf Cegetel s'intéressent au câble, globalement ou par appartement. Seul le scénario d'un rachat du câble par FT est exclu ; à noter cependant que pour les réseaux du Plan Câble, dans les 50 plus grandes villes, France Telecom n'a concédé qu'un droit d'usage de ses fourreaux en limitant explicitement la possibilité d'y faire du FTTH. Un autre acteur intervient aussi sur le sujet : les collectivités. Pour les réseaux en délégation de service publique (environ un tiers des prises), l'infrastructure est leur propriété au titre de la concession. Et la loi sur la télévision du futur vient d'ajouter une nouvelle disposition pour la mise en conformité des contrats avec le câblo-opérateur : garantir “l'utilisation partagée des infrastructures publiques de génie civil entre opérateurs de communications électroniques”.