Numérique / Territoires

Les candidatures ne se bousculent pas pour les télévisions locales Février 2008

Maigre bilan pour la première vague d'appel à candidatures lancé par le CSA sur la TNT : 8 dossiers pour 6 sites (Nice, Menton, Brest, Montluçon, Alsace, Saint-Etienne) !

Là où il y aurait pu y avoir une compétition, comme sur l'Alsace avec ses deux chaînes régionales câblées, les éditeurs, dans leur grande mansuétude, ont évité un surcroît de travail au régulateur en ayant l'élégance de fusionner avant le dépôt des candidatures.

Il faut dire que le CSA décourage certains projets, en faisant largement savoir qu'un projet présenté par une Société d'Economie Mixte n'aura pas ses faveurs. De quoi décourager des projets de collectivités qui voient dans les SEM un outil avec une certaine solidité, une capacité à fédérer des acteurs, tout en gardant une maîtrise publique qui correspond aux financements qu'elles apportent.

Comme toute règle, celle-ci a ses exceptions : sur Saint-Etienne, une seule candidature, en SEM. Dans ce cas de figure, rencontré à Rennes, le CSA n'a pas été jusqu'à oser ne pas délivrer d'autorisation.

Il est difficile de comprendre pourquoi des sociétés cent pour cent publiques au niveau national sont un bon modèle, et les SEM locales un mauvais.

Résultat des courses : un paysage audiovisuel local qui se rapproche de plus en plus du modèle de la Presse quotidienne régionale, avec un partage du territoire et la constitution de quasi-monopoles. Et non seulement un rapprochement de principe, mais un rapprochement de fait, la PQR étant le plus souvent actionnaire majoritaire de la télévision sur "son" territoire.