LFO : pour une enquête administrative sur le lien avec les réseaux d'initiative publique Décembre 2006
L'ARCEP vient de livrer un bilan de la consultation publique sur l'offre LFO qui permet aux opérateurs alternatifs d'utiliser des fibres optiques de France Télécom pour étendre le dégroupage.
70% des extensions de dégroupage actuels se fait grâce aux fibres déployées par les réseaux d'initiative publique (cf bilan du dégroupage par l'Arcep).
L'analyse de l'ARCEP est particulièrement inquiétante sur la différence de taux de disponibilité de fibres par l'offre LFO en fonction des territoires (point 6) . Il semble que FT trouve plus de fibre disponible dans son patrimoine là où il y a un réseau d'initiative publique, donc là où il y a concurrence, que là où il n'y en a pas...
Le document de l'ARCEP précise que, vu la taille de l'échantillon, il ne faut pas "sur-interpréter" les chiffres. Si les chiffres donnés se confirmaient par l'enquête administrative, cela jetterait un éclairage cru sur l'argumentation traditionnelle de FT disant que les fibres des collectivités "doublonnent" les siennes. Par une sorte de génération spontanée, la disponibilité de fibres s'accroîtrait effectivement à partir du moment où il y aurait une concurrence ! Si cette hypothèse était avérée, il s'agirait de pratiques commerciales graves, et d'une vision de l'aménagement numérique particulièrement scandaleuse.
Il est donc important que l'enquête administrative de l'ARCEP examine particulièrement la question de la différence de taux de disponibilité de l'offre LFO en fonction de l'existence de réseaux d'initiative publique, réalisés ou en projets.