Numérique / Territoires

Orange veut rattraper Numericable-SFR dans le très haut débit fixe Mars 2015

Le nouveau plan à 5 ans d'Orange fait la part belle aux réseaux dans ses annonces, avec un investissement annoncé de 15 milliards d'euros (fixe et mobile, tous pays confondus) d'ici 2018, dont 4,5 pour le FTTH.

En France, Orange veut passer de 3,6 millions de logements raccordables fin 2014 à 12 millions en 2018 et 20 millions en 2022. Selon l'opérateur, cela signifie un triplement des investissements actuels d'ici 2020.

A titre de comparaison, l'investissement annoncé par les collectivités dans le cadre du FSN représente un peu moins de 10 milliards d'euros dans les 5 prochaines années, mais concerne 6 millions de prises beaucoup plus coûteuses qu'en zone rentable (ainsi qu'une part de montée en débit). 

Le communiqué ne précise pas s'il s'agit d'investissements directs ou de co-investissements. Si l'on prend la référence donnée pour 2014, les 3,6 millions de logements raccordables correspondent principalement aux prises où Orange est le primo-investisseur, mais également aux villes où l'opérateur est co-investisseur de SFR ou de RIP qui sont primo-investisseurs.

Sur la présentation aux investisseurs, le passage à 12 millions de raccordables (et une prévision de 4 millions d'abonnés) en 2018 est précisé comme étant dans la zone très dense ou AMII. Atteindre ce chiffre nécessite de construire 2 millions de prises par an, un doublement par rapport au rythme constaté en 2014. Ces 12 millions se répartiraient à parts égales entre la zone moins dense et la zone très dense qui serait ainsi complètement couverte. 

En Espagne et en Pologne, Orange déploiera du FTTH. Orange annonce également qu'il va développer une offre sur les réseaux câblés en Belgigue, arguant du fait qu'il s'agit d'un marché où le poids de ces réseaux est très important. A contario, les investissements annoncés en France sur la fibre (traduire FTTH) devraient certainement concerner en priorité la zone déjà câblée, en pleine concurrence par les infrastructures. 

Pour justifier ses investissements dans la fibre, qui ne plaisent pas trop à la bourse, Orange avance l'augmentation de l'ARPU (5€ aujourd'hui, 7€ en 2018), et la reconquête d'abonnés (non chiffrée, mais Free doit commencer à s'inquiéter...).

Dans sa présentation aux investisseurs, Orange précise également que le trafic data augmente de 50% par an, que le nombre d'écrans connectés va doubler (13 par foyer en 2022), et qu'il y aura 25 milliards d'objets connectés en 2020. Mais aux collectivités porteuses de projets de RIP, Orange persiste à dire qu'il faudrait plus de montée en débit et moins de FTTH...