Numérique / Territoires

Quelle 4G pour un complément de couverture fixe ? Janvier 2017

Est-il possible d'utiliser la 4G/LTE pour délivrer un service fixe en attente du FttH ? Cette question ancienne se transforme de fait en : quelle solution 4G/LTE pourrai-je utiliser bientôt dans cet objectif, avec l'annonce par l'ARCEP de la probable mise à disposition de fréquences d'une part, et des offres de services des opérateurs du mobile qui émergent d'autre part ? Les termes généraux du choix se polarisent autour de deux options :

  • le financement d'un réseau d'initiative publique (ou l'évolution d'un RIP existant), ouvert aux FAI, avec des objectifs contractuels (délais, couverture...), et des exigences fortes pour qu'il s'agisse d'une solution d'attente effective (notamment pas de limitation de trafic). Cela repose sur des éléments dédiés (ressource en fréquence, stations d'émission, réseau de collecte en FH ou fibre...).
  • l'utilisation simple des offres privées des opérateurs du mobile, au fur et à mesure de leurs déploiements 4G, avec leurs conditions d'usages qui visent notamment à ne pas saturer les stations pour les services les plus gourmands.

Est-il possible d'imaginer une voie médiane, à coût moindre pour la collectivité, qui accélérerait le déploiement mobile pour satisfaire ses exigences de service public ? S'il est possible de contractualiser pour un déploiement plus rapide, il faut veiller à ne pas fausser le marché du mobile, autrement plus important. Par ailleurs, comment s'assurer de la compatibilité d'ici trois ou cinq ans des usages en pleine évolution, le fixe comme le mobile, sur les mêmes cellules en utilisation partagée, surtout dans les bandes basses utilisées en milieu rural ? Se pose également la question des sites des différents programmes "zones blanches", avec des opérateurs différents en charge de la mutualisation. Enfin, pour un RIP existant, WiMax ou WiFi, avec mille ou deux mille clients de FAI utilisateurs, comment passer à un autre marché avec un seul fournisseur de services à l'usager final ? En première analyse, cette voie a priori séduisante semble pour le moins étroite.