ZF1 : pourtant, les RIP 1G ont aidé la concurrence, même en Normandie Octobre 2019
L'Arcep vient de communiquer la liste d'extension de la ZF1, zone où la concurrence sur le marché professionnel est considérée comme suffisante pour déréguler l'opérateur historique. Et sans aucune surprise hélas, les nouvelles communes sont, à peu de choses près, toutes concernées par un réseau porté par la puissance publique locale.
Cette décision, qui s'inscrit dans la logique de l'actuel cycle de régulation, confirme cependant qu'il n'y a que le modèle d'opérateur neutre qui permette d'ouvrir le marché professionnel à la concurrence. Il n'y a que ce modèle qui rende tangible la transformation numérique de nos entreprises et de nos administrations. Même le plus anti-interventionisme public ne peut constater autre chose.
Et en l'absence - regrettable - d'étude d'impact sur les communes qui sont passées en ZF1, il conviendrait non plus de décourager les collectivités, mais au contraire les soutenir pour développer ce modèle. Ce sont les collectivités locales et leurs prestataires qui font le travail sur le terrain, qui investissent, qui se battent depuis des années pour accompagner la modernisation de leurs entreprises et de leurs administrations. Car les premières victimes d'un désengagement public seront, ne l'oublions pas, nos entreprises et nos administrations.
Maintenant, s'il n'y a plus de volonté d'être le gendarme du monde des télécoms professionnel, autant simplifier la réglementation pour le prochain cycle de régulation de ce marché. Plutôt que de savants calculs pour tenter d'objectiver la démarche d'extension de la ZF1, il sera plus simple de publier directement la liste des communes concernées par un RIP 1G. Ainsi, nous retournerons plus rapidement 20 ans en arrière.