Informatique dans les collèges : 1er bilan du "transfert" aux collectivités Juin 2016
La reprise en main de l'entretien de l’informatique dans les collèges par les départements s'opère doucement. Tel est le constat tiré de l’étude de Cogitis pour l’ADF. Le syndicat mixte pour le traitement de l’information et les nouvelles technologies mène une enquête annuelle sur les moyens et projets informatiques des conseils départementaux, depuis une dizaine d’années. En 2015, un focus sur la gestion de l’informatique dans les collèges est venu compléter le questionnaire pour mesurer les conséquences du « transfert » de cette compétence, organisé dans la loi Peillon.
Sur la base de 46 répondants (près de la moitié des départements), plusieurs points ont retenu l’attention, à l’occasion de la présentation des résultats de l’enquête, lors du TRIP de printemps de l’AVICCA.
Budget constant pour les départements
La loi NOTRe avait ainsi mis en attente la reprise effective de l’entretien informatique car celle-ci n’était pas financièrement budgétée. D’ailleurs, près de la moitié des académies n’avaient pas réduit les moyens humains consacrés à la maintenance des collèges laissant à la collectivité le temps de s'organiser.
Si quelques départements envisagent d’accroître les budgets alloués et/ou le nombre d’ETP (+5), d’autres vont devoir se débrouiller à moyens constants donc en optimisant les solutions techniques disponibles.
En moyenne, en 2015, la dépense par collégien était de 46 euros en investissement (infrastructures et équipements terminaux) et 12 euros en fonctionnement. Ces données moyennes cachent des écarts importants entre les départements répondants.
Mutualisation et industrialisation
Pour faire autant, voire plus, à moyens constants, une solution consiste à mutualiser les marchés avec ceux du département. C’est la solution retenue par la moitié des répondants pour le marché des télécommunications. Mais il y a également la mise en place d’une maintenance industrialisée avec en pré-requis l’homogénéisation des équipements, voire des logiciels, au niveau départemental. Pour la moitié des collèges, le câblage serait prêt pour cette homogénéisation et pour un quart en cours d'homogénéisation. Quatre départements ont mis en place un inventaire et une gestion à distance des équipements et deux ont regroupé tous les serveurs sur un site central.
L’accès à internet se fait majoritairement via du SDSL à 200 euros par mois. Une part des collèges dispose de la fibre pour environ 500 euros mensuel et quelques uns restent sur un ADSL grand public à 50 euros par mois. Le tiers des collèges accèdent à internet via un RIP. « Dans 14 départements, 90% des collèges sont sur un RIP, et dans 22 départements, ils sont à plus de 90% sur un réseau totalement privé », souligne l’étude.