Numérique / Territoires

Les opérateurs WiMAX se moquent de la mise sous surveillance par l'Arcep Avril 2009

En septembre 2008, constatant les retards dans le déploiement du WiMAX, l'ARCEP décidait de ne pas sanctionner les titulaires de licences, mais de les mettre "sous surveillance". Ceux-ci ont parfaitement intégré l'absence de menace pour ne rien déployer sans financements publics.

SHD, devenue filiale de SFR, qui avait rempli près de la moitié de ses premières obligations à la mi-2008 n'a ainsi installé aucune station en Ile-de-France et en PACA au deuxième semestre. Bolloré Télécoms n'est pas restée l'arme aux pieds : les trois stations de Haute Marne ont été démontées. Même diminution pour HDRR qui arrive à un zéro pointé en Languedoc-Roussillon ; Altitude n'en enlève que deux dans la Sarthe. La Région Rhône-Alpes n'avait pas pu obtenir sa licence malgré sa candidature. Bilan : sur les 444 stations prévues par les opérateurs privés qui ont tout promis pour avoir les deux licences, aucune n'a été installée !

Les données publiées par l'ARCEP omettent malencontreusement de signaler la part des déploiements avec financements public de celle que les opérateurs étaient censés réaliser sur leurs fonds propres. Dans le deuxième semestre, 38 stations ont été installées dans les Deux-Sèvres, 16 dans le Jura, 29 en Aveyron, 21 dans la Nièvre, 40 dans le Lot-et-Garonne, à chaque fois à l'initiative des collectivités.