Les télévisions locales d'initiative publique à l'Assemblée Mars 2005
Les débats parlementaires, qui ont abouti à l'adoption de la loi relative aux communications électroniques et aux services de communication audiovisuelle, ont permis des avancées significatives pour la télévision locale en France.
Avec le nouvel article L-1426-1 du Code général des collectivités territoriales, la compétence de toutes les collectivités sur les chaînes locales est désormais pleinement reconnue, ainsi que les contrats d'objectifs et de moyens, qui clarifient les rapports entre collectivités et éditeurs de chaînes.
Le colloque du 14 novembre 2004 à l'Assemblée nationale a permis de faire le point sur les télévisions d'initiative publique locale, qui sont aujourd'hui les plus nombreuses sur le territoire, et qui devraient connaître un nouveau développement.
Les télévisions locales d'initiative publique ont un impact certain, en termes d'audience (81%), de crédibilité des informations (87%) et d'impact positif sur les pratiques locales (79%). Le financement public local donne des bases économiques saines et pérennes, qui sont complétées par des ressources propres en croissance. Le mandatement publicitaire national de TLSP, regroupant déjà 20 chaînes, offre ainsi un potentiel de 3,5 millions de téléspectateurs aux annonceurs.
Les députés présents, comme Michel Heinrich (Vosges) et Maurice Giro (Vaucluse), auteurs d'amendements en faveur des télévisions locales, ont souligné qu'il revenait maintenant aux responsables de collectivités de faire leurs choix, maintenant que le cadre réglementaire était clarifié.
L'échelon territorial de l'agglomération devrait être celui qui se mobilise le plus naturellement, mais déjà certains départements comme l'Essonne se sont impliqués, et les Régions réfléchissent à des politiques d'accompagnement, en matière de production audiovisuelle par exemple.
M Rodolphe Thomas, député du Calvados et initiateur du colloque, a réaffirmé la nécessité de la création d'un fonds d'amorçage pour les télévisions locales, en particulier pour les territoires les moins favorisés.
Les exemples de la Belgique et de la Catalogne ont montré l'intérêt d'un travail complémentaire d'échanges en réseaux, mais à condition que chaque chaîne garde l'entière maîtrise de sa programmation pour garder sa vocation locale.
Jerôme Guedj, Vice Président du Conseil général de l'Essonne, Martial Gabillard, et Jean Luc Nelle ont lancé un appel au CSA pour que les chaînes d'initiative publique locale trouvent leur place légitime dans les appels à candidatures en hertzien analogique. Il ne faut pas non plus abandonner la place réservée aux chaînes locales (associatives, publiques ou commerciales) sur la Télévision Numérique Terrestre.