Le lieu de production d'un câble optique impacte son empreinte carbone Avril 2024
Telle est la conclusion d'une étude menée par la filière "Infrastructures numériques", qui compare l'impact environnemental des câbles à fibres optiques utilisés dans les réseaux télécoms.
Cette étude, menée selon l'approche d'Analyse du Cycle de Vie des produits, tend à montrer que l'impact d'un câble optique varie considérablement selon le nombre de fibres qu'il contient, mais également selon son lieu de fabrication. Un câble produit en Chine ou en Inde aurait ainsi un impact carbone environ deux fois plus important qu'un autre produit en France ou en Belgique.
La synthèse de ces résultats est reprise dans la dernière lettre d'information du Sycabel, qui présente la méthode retenue et décompose l'empreinte carbone d'un câble optique. Cette dernière dépendrait à 85% de sa fabrication, les 15% restants étant répartis entre les postes distribution, installation et fin de vie, pour l'essentiel. Les sources d'énergie électrique étant plus ou moins carbonées selon les pays d'origine, il apparaît que le premier levier pour minimiser l'impact environnemental d'un câble est le mix énergétique du lieu de production. Le syndicat professionnel qui relaie cette démarche préconise en conséquence de généraliser la demande de Déclaration Environnementale Produit dans la filière, et insiste sur l'enjeu que représente le recyclage pour diminuer l'impact de la fin de vie des câbles optiques.
Cette étude confirme donc l'approche que l'on pouvait avoir intuitivement de ce sujet. Les maîtres d'ouvrage de réseaux optiques qui souhaitent prendre en compte l'impact environnemental du numérique auront tout intérêt à intégrer systématiquement ce critère dans leurs prochaines consultations. L'Avicca regrette néanmoins que cette étude n'ait pas été réalisée plus tôt, la vague massive des déploiements FttH - qui aurait permis de généraliser de telles pratiques - étant désormais derrière nous.