Numérique / Territoires

UMTS 900 MHz et 2,1 GHz : la bande des quatre Mars 2008

L'Arcep a autorisé France Télécom/Orange et SFR a utiliser leurs fréquences attribuées dans la bande des 900 MHz pour y déployer de l'UMTS.

Cette mesure était attendue par les opérateurs, car elle permet une meilleure portée que la bande 2,1 GHz (environ 10 km de rayon contre 6 km dans les zones peu denses) et une meilleure pénétration dans les bâtiments. Concrètement, cela permettra d'offrir des débits effectifs de quelques centaines de kbits/s (car partagés par les utilisateurs), tout en continuant à utiliser une partie de la bande pour du GSM afin d'assurer la continuité du service pour les téléphones mobiles qui utilisent cette norme.

La couverture en UMTS est aujourd'hui réservée aux zones urbaines, puisqu'elle touche au mieux 70 % de la population.

Les engagements qui avaient été pris dans le cadre des licences UMTS, par SFR et Orange (pour le 21 aout 2009) sont de 99,3 et 98 % de la population. Ils n'ont pas été revus à la hausse à l'occasion de cette décision de l'Arcep. Par contre l'Arcep affirme qu'elle "exercera un contrôle vigilant sur le respect de ces obligations de couverture."

Bouygues Telecom bénéficiera d'une mesure similaire, mais ses engagements sont décalés dans le temps.

Nul ne doute que les opérateurs mettront d'autant plus d'empressement à remplir spontanément leurs obligations avec cette "fréquence en or", qu'ils mettent en avant l'aménagement du territoire pour obtenir le maximum du "dividende numérique".

A noter que la place d'un quatrième opérateur mobile a été réservée. Comme par ailleurs les possibilités d'étaler le paiement d'une nouvelle licence ont été confirmées, et que le débat sur le pouvoir d'achat fait rage, on peut s'attendre à un lancement d'appels à candidatures pour une autre licence UMTS.