Numérique / Territoires

FttDP : pas de bouleversement ni de solution miracle Février 2014

L'ARCEP a mis en consultation une synthèse du groupe de travail mis en place sur le FttDP, dont l'AVICCA faisait partie. Le plus gros risque semble écarté, dans la mesure où cette réutilisation du réseau cuivre dans sa partie finale ne sera pas traitée comme une évolution de celui-ci, à l'instar de la Montée en débit au sous-répartiteur, mais bien comme une possibilité éventuelle dans le cadre des réseaux FTTH. En particulier, il n'a pas été accédé à la demande de Free qui, dans le secteur pavillonnaire, poussait à une solution consistant à dériver les câbles cuivre depuis les Points de concentration, pour permettre une injection des signaux dans des boitiers communs (avec en arrière-plan l'idée de faire subventionner cette dérivation, comme pour les NRA MED).

L'opportunité éventuelle d'utiliser le FttDP devrait donc être circonscrite aux difficultés de raccordement final en FTTH, soit par refus des occupants dans le cas des immeubles, soit pour diminuer les coûts dans le cas des pavillons. Toutefois, de nombreux problèmes se posent, aussi bien en immeubles (pose de boitiers dans les parties communes, non prévue dans les conventions), que dans les pavillons (fréquence d'utilisation de câbles plats, plus sensibles aux perturbations). Quant à l'équipement actif à insérer dans le réseau, il est peu envisageable qu'il soit mutualisable entre les opérateurs, et devrait donc être changé en cas de churn, ce qui diminue l'intérêt économique de son emploi. La redevance d'utilisation du segment du réseau cuivre, à verser à Orange, fait également débat.

Une prochaine étape devrait être de mesurer les risques de perturbations sur le réseau cuivre, en passant par les étapes d'instruction du Comité d'experts.

La consultation publique sur ce document est ouverte jusqu'au 28 avril.