Numérique / Territoires

Orange régulé aussi sur les process du FttH ? Janvier 2017

La polémique par presse interposée se poursuit entre Orange d'un côté, Free et l'ARCEP de l'autre. Dans les Echos du 13 janvier, Maxime Lombardini reprend ce qu'il avait exposé au TRIP de novembre 2016, à savoir qu'Orange disposerait d'informations que n'ont pas ses concurrents co-investisseurs. Pierre Louette réplique vertement dans le Figaro du 15 janvier en pointant le moindre investissement de ses concurrents dans la fibre.

De son côté l'ARCEP avait tranché le 9 janvier, en mettant au débat un certain nombre de mesures destinées à inciter les opérateurs alternatifs à investir en leur donnant des assurances sur l'accès aux immeubles en ZTD (voir le bulletin précédent), mais aussi sur l'exploitation. Parmi celles-ci, l'imposition à Orange d'une régulation asymétrique de non-discrimination sur les processus opérationnels.

Il s'agit là du contrecoup à l'abandon de la Plateforme Commune d'Interopérabilité de l'Agence du numérique, qui était combattue par Orange, et qui devait aboutir à un renforcement du rôle d'Interop'fibre. Mais l'ARCEP relève que "Orange est le principal contributeur d’Interop’Fibre, le groupe de l’industrie chargé de la normalisation des processus d’échanges d’information. Le nombre d’acteurs et le fonctionnement par consensus du groupe peuvent générer des lenteurs, la normalisation des processus de vente externe progresserait ainsi moins vite que les processus d’autofourniture. Dans ce contexte, il est important qu’Orange dispose des incitations favorables à une amélioration rapide des processus et plus généralement du fonctionnement d’Interop’Fibre." 

A noter que le patron de Free conclut son interview en rappelant que "Free s'est engagé également à être client de réseaux d'intiative publique. Il faut encourager ces efforts pour maximiser l'investissement". Il reste maintenant à voir si les efforts encouragés vont déboucher sur une présence effective de Free en 2017...