Radio numérique : des appels à candidatures localisés Avril 2008
Le CSA a lancé des appels à candidatures en radio numérique sur 19 zones, représentant 30 % de la population française.
Il s'agit de l'Ile de France, Rouen, Lille, Metz, Nancy, Strasbourg, Rennes, Le Mans, Angers, Nantes, Tours, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Clermont-Ferrand, Marseille, Nice, Brest et Dijon.
La norme retenue par le gouvernement est le T-DMB.
Il s'agit moins d'un bouleversement du PAF, comme celui de la TNT, que d'une transition basée sur l'existant en FM :
- contrairement à la TNT, les appels à candidatures sont locaux, et basés à peu près sur les zones de diffusion FM
- peuvent concourir les 5 catégories de radios déjà présentes
- le nombre de radios par zone augmente, sans exploser
Sur un même bassin, il devrait en général y avoir 35 ou 44 radios numériques (contre 20 environ en FM), ce nombre étant porté à 62 en Ile de France.
L'équivalent d'un service de radio à temps plein a été réservé sur chaque zone pour la diffusion de services TPEG, comme par exemple les informations routières en temps réel sur les GPS. Le TPEG été conçu pour distribuer des informations géo-localisées liées aux différents modes de transport.
Les radios locales ne devraient donc pas être évincées, mais elles vont devoir affronter deux nouveaux défis :
- un coût supplémentaire pour une double diffusion
- un renforcement certain des réseaux nationaux, à qui la norme de diffusion est favorable
- une concurrence presque doublée à terme
La numérisation de la radio est déjà une réalité sur de nombreux supports, mais pas sur le principal, l'hertzien terrestre. La transition risque d'être plus longue que pour la télévision, car les gains à passer en numérique sont moins évidents pour l'auditeur en radio qu'en TNT.
Les dossiers de candidatures sont à remettre au plus tard le 16 juin.
