Numérique / Territoires

TNT : bilan des extinctions analogiques sur 4 régions Octobre 2010

Alsace, Haute-Normandie, Bretagne et Pays-de-la-Loire sont passées au "tout numérique", ce qui représente près de dix millions d'habitants. Globalement, le dispositif d'extinction et d'accompagnement a bien fonctionné. Cela signifie que le planning d'extinction, d'ici novembre 2011, devrait être globalement respecté, et que les fréquences du dividende numérique seront bien libérées par la télévision (en attendant d'être libérées aussi par les militaires).

Seulement 23.000 aides financières ont été attribuées, ce qui conforte l'idée qu'il n'y a pas de problèmes quantitatifs majeurs de réception.

Les problèmes persistants : brouillages entre émetteurs travaillant en mode SFN (isofréquence) pour des raisons non élucidées. Ce point est important car si une collectivité demande à installer des émetteurs, une attribution de fréquence sera obligatoirement en mode SFN ! Certaines zones littorales ont pas une mauvaise réception.

Pour la suite, il reste des points de vigilance : impréparation de certains immeubles collectifs, équipement tardif, caractéristiques géographiques (zones de montagne et sud de la France).

Les gestionnaires d'immeubles où l'on reçoit la TNT sont parfois mal préparés à une phase liée à l'extinction, à savoir le changement de fréquences de certains canaux TNT. Il existe souvent des filtres sur les antennes collectives, destinés à bloquer les canaux non utilisés, afin d'améliorer la qualité. Il existe parfois des amplificateurs "agiles"... Les gestionnaires de HLM semblent plus attentifs que les syndics de copropriété aux messages qui leur sont adressés. L'Ile-de-France, qui concentre un très grand nombre de copropriétés, est une région particulièrement sensible à cette problématique.

L'équipement des foyers qui ne sont pas passés "positivement" au numérique pour bénéficier du plus grand nombre de programme, est tardif : il se situe pour près de moitié dans les deux dernières semaines avant l'extinction, ce qui accroît les risques.

Les zones de montagne sont celles où le plus grand nombre d'émetteurs secondaires ne sont pas remplacés. Le CSA a l'obligation d'établir un rapport sur cette question, au titre de la loi de lutte contre la fracture numérique, mais il ne l'a pas fait... Au moins, si ça se passe mal, on saura où sont les responsabilités !

Enfin le sud de la France est plus complexe à traiter, ce pourquoi il a été placé à la fin du processus. Le taux d'équipement spontané aura encore augmenté, et le processus aura été rôdé, ce qui facilitera malgré tout la transition.